Un premier test grandeur nature devrait avoir lieu dans les années à venir, en capturant un iceberg d’environ 10 millions de tonnes au large du Canada, dans l’Atlantique Nord. Il faudra ensuite l’acheminer, sans qu’il fonde, vers les Canaries, un archipel aride situé à 150 kilomètres des côtes du Sahara marocain, juste au-dessus du tropique du Cancer. Il ne s’agira pas de remorquer l’iceberg, mais plutôt d’utiliser les courants marins. Le bateau qui mènera ce périple devra dévier la trajectoire naturelle de l’iceberg pour modifier son chemin. Pour capturer le glaçon géant, une couverture enveloppante viendra l’encercler. Lors du voyage autour du globe, elle permettra aussi d’isoler l’iceberg des changements de température de l’océan. Il devrait conserver ainsi une grande partie de sa masse. Une fois arrivé à bon port, cette montagne d’eau douce pourra fournir 10 milliards de litres d’eau, soit environ la consommation annuelle de 180 000 personnes. Chaque année, ce sont entre 300 et 500 milliards de tonnes d’icebergs qui se détachent des glaciers et des calottes polaires et fondent dans les eaux salées de l’océan. Alors que ces gigantesques glaçons pourraient fournir l’équivalent de leur poids en eau douce.