L’architecte et urbaniste français imagine la conception et l’urbanisme de toute une ville d’environ 35.000 habitants et y apporte une vision inédite pour l’époque : autosuffisante en énergie, de nombreux espaces verts, les entreprises au cœur de la ville et l’hôpital public en bordure de forêt… Des plans qui, plus qu’une nouvelle ville, définissent un nouveau mode de vie citadine. Son projet ne se concrétise jamais, mais l’étude de sa « cité industrielle », publiée en 1917, exerce une grande influence sur toute une génération d’architectes.
En 1903, retour au bercail ! Victor Augagneur, alors Maire de Lyon, lui confie en 1904 son premier chantier : la vacherie municipale, dans le parc de la Tête d’or. Le Maire recommande le jeune architecte prometteur à son successeur, Edouard Herriot, avec qui il réalise de grands chantiers marquants pour la ville de Lyon : les abattoirs de la mouche (actuelle Halle Tony Garnier, salle de spectacles), l’Hôpital de Grange-Blanche, le Stade de Gerland et le quartier des États-Unis. En 1930, la réalisation de l’hôtel de ville de Boulogne-Billancourt est son dernier projet avant la retraite, pour laquelle il se retire près de Cassis. À sa mort, le 19 janvier 1948, la dépouille de Tony Garnier est rapatriée au cimetière de la croix-rousse, retournant ainsi sur la colline qui l’a vu naître.